La guerre des devoirs continue de susciter des passions dans les écoles primaires. Bien
qu’interdits, les travaux écrits que les enfants doivent accomplir après la classe ont la vie dure.
Jugés préhistoriques par les uns, mais indispensables pour les autres, ces exercices du soir font
l’objet de polémiques qui cachent deux conceptions opposées à l’école.
Pour certains parents ou instituteurs, l’école est un lieu d’effort et de discipline,
le premier terrain où se prépare le dur combat de la vie professionnelle. Dans cette optique, les
devoirs sont à eux seuls un exercice de méthode et d’organisation, la première victoire
à remporter sur soi-même pour devenir, un jour le « meilleur ».
Les partisans du travail à la maison soutiennent que l’effort exigé n’a rien
d’insurmontable. Entre l’heure du goûter et celle du dîner, les petits peuvent, sans préjudice
avaler un problème de mathématiques, dévorer une rédaction ou grignoter quelques exercices
de grammaire.
De nombreux instituteurs affirment que les élèves soumis à un travail personnel
obtiennent de meilleurs résultats que les autres. En outre, l’apprentissage personnel prépare à
l’enseignement secondaire, où les devoirs sont le lot commun
Enfin, certains enseignants certifient que l’heure des devoirs rapproche parents et
enfants, donnant l’occasion aux adultes de prouver qu’ils s’intéressent aux progrès des petits
écoliers.
A l’inverse, des réfractaires aux devoirs s’élèvent contre cet empiétement de l’école sur
la vie familiale et sur les loisirs de l’enfant.
Les mères traditionnellement chargées de veiller à la bonne marche des devoirs, se
plaignent d’autant plus qu’elles rentrent tard de leur travail. Celles qui doivent surveiller deux
ou trois enfants en même temps s’arrachent les cheveux.
Certains enseignants rétorquent cette pratique qui leur paraît renforcer les inégalités
entre les élèves. Les enfants d’immigrés, dont les parents ne savent pas lire, souffrent
constamment d’un grave handicap par rapport à ceux qui peuvent trouver une aide et des
documents chez eux.
Raphaëlle Perque
Questions :
I. Compréhension de l’écrit : 14 points
1) Quel est le thème du débat dans le texte ?
2) Relevez à partir du texte 2 expressions qui définissent le rôle de l’école.
.
. 3) Qui sont les participants à ce débat ?
4) Classez les verbes suivants introduisant les opinions des participants au débat dans
tableau ci-dessus : s’élever contre-affirmer-se plaindre-soutenir-rétorquer-certifier.
Pour les devoirs à la maison Contre les devoirs à la maison
5) « Ces exercices du soir font l’objet de polémique. » Le mot souligné veut dire :
a- débat animé b- conversation amicale c- propos contradictoires.
Relevez la bonne réponse.
6) Dans les arguments favorables aux devoirs à la maison, relevez 2 buts à atteindre
par la pratique de ces devoirs.
7) Relevez à partir du texte l’expression par laquelle l’auteur a introduit les arguments
contre les devoirs à la maison ?
« Les réfractaires aux devoirs. »Quel est parmi ces 3 termes le contraire du mot
souligné :
a- adversaire b- défenseur c- opposant
Relevez la bonne réponse.
9) « Certains enseignants s’élèvent contre une pratique qui leur parait renforcer
les inégalités entre les élèves. » Réécrivez cette phrase en la commençant par :
Un enseignant…………………………………………………………
10) Conjuguez au temps et au mode qui conviennent le verbe entre crochets :
Bien que les devoirs à la maison [faire] l’objet de débats, ils sont indispensables.
II .Expression écrite : 6 points
Traitez au choix un de ces 2 sujets :
Sujet n°1 :
En votre qualité de lycéen (lycéenne), que pensez des devoirs à la maison?
Est-ce que les enseignants doivent continuer à les donner aux élèves ou les supprimer ?
Rédigez un texte dans lequel vous exprimez votre point de vue.
Sujet n°2 :
Faites le compte rendu objectivé du texte.